Expose au Centro de Artes Visuales del Instituto Torcuato di Tella
à Buenos Aires, sur une invitation de son directeur
Jorge Romero Brest.

Le thème de l'automobile, abordé dès 1964 avec James Bond,
devient exclusif : « J'ai l'impression que l'automobile n'est pas venue par hasard, car au cours de ma recherche picturale sur les objets quotidiens, les gestes quotidiens, je me suis tourné vers des objets plus géométriques, plus réalistes, plus techniques.
J'ai progressivement abandonné de peindre une main, un verre,
qui n'étaient pas, à mes yeux, assez précis. Les premiers tableaux d'automobile étaient des vues – jamais l'ensemble – d'arrières
de voitures, de calandres, de roues, où j’ai commencé à découvrir
une certaine géométrie, des lignes droites, des courbes techniquement conçues. [...] En continuant mon inspection des voitures,
mon agrandissement en quelque sorte intérieur de l'ensemble
ou d'une partie de la voiture, j'en suis arrivé à peindre des roues,
des roues de face, des roues braquées, c'est-à-dire que j'ai simplifié, encore une fois, le thème, les formes et les éléments, car en allant
de la voiture à la roue, j'ai éliminé tout ce qui n'était pas l'essentiel.
Cette roue est devenue pour moi presque un symbole. Je me servais en fait d'une roue de voiture pour faire de la géométrie.
Et j'ai continué à peindre des roues de face, jusqu'à obtenir un agrandissement très grand, très important, où j'ai commencé,
au point qu'on ne voyait presque plus qu'il s'agissait d'une roue. C'étaient quelques cercles, quelques réflexions qu'on pouvait faire sur l'ensemble de la roue, puisqu'elle existait quand même, mais elle n'existait que si on voulait la voir.
C'était donc devenu pour moi pratiquement déjà une peinture abstraite – quoique inspirée de notre civilisation, d'une réalité existante et notamment d'un document photo. »

exposition(s) personnelle(s)

Centro de Artes Visuales del Instituto Torcuato di Tella, Buenos Aires, 14 mars-10 avril 1968.

exposition(s) collective(s)